Optimiser la période de vêlage et l’élevage des veaux : Guide pratique pour une gestion réussie des vêlages groupés
- Thomas MAUGER
- 28 janv.
- 12 min de lecture
La période de vêlage représente un moment clé dans la gestion des troupeaux bovins. Une organisation efficace durant cette phase est essentielle pour garantir la santé des vaches, la survie des veaux et optimiser la rentabilité de l’élevage. Parmi les stratégies modernes adoptées par de nombreux éleveurs, le vêlage groupé se distingue par ses nombreux avantages : il permet de concentrer les efforts sur une période définie, de mieux planifier les ressources humaines et matérielles, et d'améliorer les performances des veaux grâce à une gestion plus homogène.
Cependant, la réussite d’un tel système repose sur une préparation minutieuse et une attention particulière aux différents aspects, comme l’aménagement des installations, l’alimentation des veaux, la prévention des maladies et le respect du bien-être animal. Cet article propose un guide pratique pour accompagner les éleveurs dans la gestion de la période de vêlage et des vêlages groupés, en s’appuyant sur des recommandations éprouvées et des exemples concrets.
En mettant en place une organisation rigoureuse et en adoptant les bonnes pratiques, il est possible d’assurer une transition harmonieuse pour les vaches comme pour les veaux, tout en maximisant les résultats sanitaires et économiques de l’exploitation.
Préparation à la période de vêlage

La phase de préparation est essentielle pour garantir une gestion fluide de la période de vêlage et optimiser la santé des vaches et des veaux. Voici les aspects clés à considérer, basés sur les informations des pages consultées :
Aménagement des installations
Propreté et hygiène : Les installations destinées au vêlage et à l'élevage des veaux doivent avoir été nettoyées et désinfectées.
Une case spécifique pour les veaux malades doit être préparé.
La litière fraiche (différente du fourrage proposé aux veaux) doit être prête.
Le Kit de vêlage doit avoir été préparé (renouvellement des produits périmés, matériel en bon état, être sur que tous les intervenants pour les vêlages doivent savoir a quoi sert et dans quelles conditions utiliser chaque élément).
Surveillance et assistance
Observation des signes de vêlage imminent : Identifier des signes tels que l’augmentation de la taille de la mamelle, le relâchement des ligaments pelviens, et les comportements d’agitation ou d’isolement des vaches.
Organisation des ressources humaines : Mettre en place une équipe dédiée et bien formée pour surveiller les vaches pendant la période de vêlage.
Interventions lors de complications : Être prêt à intervenir rapidement en cas de dystocie (vêlage difficile) et à contacter un vétérinaire si nécessaire. Avoir à disposition les équipements appropriés, comme des cordes ou un palan à vêlage.
Gérer les vaches
Eviter les aliments riches en potassium, pour éviter les risques de fièvre de lait.
Supplémentez en magnésium les vaches dès le dernier mois de gestation
Maintenez de l'activité pour ces vaches, éviter d'enfermer trop tôt les animaux dans de petits boxes
Ces préparations permettent non seulement de faciliter la gestion des vêlages, mais aussi de poser des bases solides pour le bon développement des veaux dans les premières heures de leur vie.
L’importance du colostrum et sa gestion technique
Le colostrum est la première alimentation du veau et joue un rôle fondamental pour sa santé et son développement. Il est riche en immunoglobulines, protéines, vitamines et minéraux essentiels, qui aident à construire l'immunité passive du veau. La gestion du colostrum doit être rigoureuse pour maximiser ses bénéfices. Voici les points techniques à prendre en compte :
Moment de l’administration
Le transfert d'immunité passive est optimal lorsque le colostrum est donné dans les 2 premières heures de vie du veau. Durant cette période, la paroi intestinale du veau est encore capable d’absorber efficacement les immunoglobulines.
Après 24 heures, la capacité d’absorption du système digestif diminue considérablement. Par conséquent, il est crucial de respecter cette fenêtre temporelle pour protéger le veau contre les infections.
Quantité à administrer
La dose initiale recommandée est de 10 % du poids corporel du veau en colostrum dans les 6 à 12 premières heures de vie.
plus la qualité du colostrum (en brix cf ci dessous) est faible plus le volume donné doit être important
Qualité du colostrum
La qualité du colostrum est mesurée par sa concentration en immunoglobulines G (IgG). Un bon colostrum doit contenir au moins 50 g/L d'IgG.
Utiliser un colostromètre ou un réfractomètre Brix pour tester la qualité. Un colostrum est jugé de haute qualité si le colostromètre indique une densité supérieure à 1,050 ou si le réfractomètre donne une lecture de 22 % ou plus.
Si le colostrum est de qualité inférieure, il peut être mélangé avec du colostrum de meilleure qualité ou remplacé par un colostrum commercial de substitution.
Stockage et conservation
Il est préférable de donner du colostrum frais, mais si vous devez le conserver pendant une longue période, même deux ou trois heures, il est important de veiller à ce que sa qualité ne diminue pas.
Conservez le colostrum dans un fût ou une cuve avec couvercle et remuez régulièrement.
Idéalement, le colostrum doit être réfrigéré (à 4°C) ou congelé.
Si la réfrigération ou la congélation n’est pas possible, ajoutez un agent de conservation chimique au colostrum, tel que le sorbate de potassium à raison d’un pour cent en volume d’une solution à 50 pour cent.
Lors de la décongélation, le colostrum doit être réchauffé lentement dans de l'eau chaude à une température maximale de 50 °C. Une température trop élevée détruit les immunoglobulines et réduit l'efficacité.
En adoptant une gestion technique rigoureuse du colostrum, les éleveurs augmentent considérablement les chances de survie et de croissance saine des veaux, tout en réduisant les risques de maladies néonatales comme les diarrhées ou les infections respiratoires. C’est une étape incontournable pour garantir un démarrage optimal dans les premières heures de vie.
Alimentation des veaux

L’alimentation des veaux est une étape fondamentale de leur développement, particulièrement dans les premières semaines de vie. Une alimentation adaptée, équilibrée et bien administrée assure leur bonne croissance, renforce leur système immunitaire et prépare leur transition vers une alimentation solide. Voici les principaux aspects techniques et pratiques à considérer pour garantir une alimentation optimale.
Le lait et le régime lacté
Le lait, qu’il s’agisse de lait entier ou de substitut lacté, constitue la principale source de nutriments pour les veaux durant les premières semaines de vie.
Choix du type de lait :
Le lait entier est riche en nutriments naturels et facilement digestible par le veau.
Les substituts lactés sont une alternative pratique et économique, mais leur qualité doit être rigoureusement contrôlée. Ils doivent contenir au moins 24 % de protéines d'origine laitière et un taux de matière grasse adapté (entre 18 et 22 %).
Quantité et fréquence :
Les veaux doivent recevoir environ 10 à 15 % de leur poids corporel en lait par jour, répartis en deux ou trois repas.
Par exemple, un veau de 40 kg doit consommer environ 4 à 6 litres de lait quotidiennement.
Température de l’alimentation :
Le lait doit être distribué à une température d’environ 38 à 40 °C, proche de celle du lait maternel. Une température trop basse ou trop élevée peut provoquer des troubles digestifs.
Techniques d’administration :
L’utilisation de biberons ou de seaux à tétine est recommandée pour simuler une tétée naturelle et limiter les risques d’étouffement ou de fausse route.
Le veau doit boire lentement et dans une position naturelle pour favoriser la digestion.
Introduction du concentré (aliment solide)
Le Concentré est important pour le développement précoce du rumen
En plus de grossir, le rumen doit développer des papilles pour devenir fonctionnel. Les veaux nourris aux céréales développeront un rumen fonctionnel beaucoup plus rapidement que les veaux nourris uniquement au lait ou au lait et à l'herbe/au foin (Figure 1).
En effet, la fermentation des céréales produit un niveau élevé d'acides gras spécifiques qui favorisent le développement du rumen. Les aliments à base de fourrage, comme le foin ou les pâturages, produisent également ces acides gras, mais en quantités beaucoup plus faibles, et prennent donc plus de temps pour atteindre le même niveau de développement du rumen.

Figure 1 : Développement du rumen du veau après 6 semaines, nourri soit avec du lait, soit avec du lait et du foin, soit avec du lait et des céréales. Source : Penn State University, États-Unis
Dès la première semaine de vie, les veaux doivent avoir accès à une alimentation solide.
Fibres :
L'apport de fibres, comme du foin, de la paille ou des pâturages, favorise la croissance de la couche musculaire du rumen et maintient la santé de la paroi du rumen. Lorsque les papilles sont exposées aux niveaux élevés d'acides gras contenus dans les céréales, elles peuvent devenir trop longues et agglomérées. Les fibres aident à équilibrer ce phénomène et à maintenir les papilles dans un état optimal.
Assurez-vous de choisir une source de fibres différente de la litière utilisée dans les étables à veaux afin de minimiser la consommation de litière par les veaux.
Eau :
L'eau est un élément important de l'alimentation de tout animal et contribue au maintien d'une fonction corporelle normale chez tous les animaux, quel que soit leur âge. De l'eau propre et fraîche doit être mise à disposition de tous les veaux dès la naissance.
Il est important de placer de l'eau à proximité de tout aliment concentré afin que les veaux puissent y accéder facilement. L'eau devient sale et doit être nettoyée et remplacée régulièrement, plutôt que simplement complétée.
Importance de l’eau :
Une eau propre et fraîche doit être disponible en permanence pour encourager la consommation de concentrés et hydrater le veau.
Prévention des troubles digestifs
Une alimentation inadaptée ou mal administrée peut entraîner des troubles digestifs tels que la diarrhée.
Adaptation progressive des rations :
Tout changement d’alimentation, qu’il s’agisse de la composition du lait ou du type de concentré, doit être introduit progressivement sur plusieurs jours.
Surveillance des veaux :
Observer les veaux pour détecter rapidement des signes de troubles digestifs (diarrhées, ballonnements) et intervenir rapidement si nécessaire.
En suivant ces principes, une gestion rigoureuse de l’alimentation permet d’assurer une croissance optimale des veaux, de limiter les problèmes de santé et de préparer une transition harmonieuse vers l’alimentation solide. Une alimentation de qualité, adaptée aux besoins des veaux à chaque étape de leur développement, constitue un investissement essentiel pour la santé et la productivité future du troupeau.
4. Logement des veaux

Des étables à veaux propres et confortables contribuent à créer un environnement propice à l'épanouissement des veaux, à réduire le risque de maladie et à favoriser des taux de croissance élevés. Un aménagement et un système d'élevage appropriés contribueront à créer un environnement confortable pour les veaux, tout en maximisant leur apport énergétique et leur croissance. Voici quelques éléments clés à prendre en compte lors de la planification de l'aménagement de votre étable à veaux et de vos systèmes d'élevage.
conception de nurserie
Bonne ventilation : la circulation régulière de l'air propre permet de réduire le risque de maladies respiratoires.
Attention aux courants d'air : les veaux ne doivent pas être exposés aux courants d'air, mettez vous au niveau des veaux, la source d'erreur principal est d'apprécier la présence de courant d'air à hauteur d'homme, vos veaux vivent plus bas.
Suffisamment d'espace : les veaux doivent avoir accès à 2m² par veau, plus vous donnez mieux c'est. Le but est de permettre aux veaux de se déplacer librement, d'explorer et de jouer entre eux.
Une méthode ou les veaux sont élevés au même endroit tout au long de la phase bâtiment entraîne moins de diarrhées et de problèmes de santé animale, par rapport à un système dans lequel les veaux sont déplacés d'une case à l'autre. Réduisez au minimum les déplacements entre les cases pour limiter la propagation des parasites et des maladies.
Veaux malades
Si vous avez des inquiétudes concernant la santé d'un ou plusieurs veaux, séparez le dès que possible.
Les équipements et vous, doivent être nettoyés et désinfectés après avoir manipulé des veaux malades.
Litière
La chose la plus importante à considérer est de savoir si la litière garde les veaux au chaud et au sec et si elle s’écoule librement.
Évitez d'utiliser de la litière si elle est également proposée comme source d'alimentation. Par exemple, si vous donnez du fourrage grossier (paille ou foin), l'utilisation de ce dernier comme litière peut inciter les veaux à la consommer, ce qui augmente le risque de maladie.
Alimentation
De l'eau propre doit être disponible pour tous les veaux. Même les jeunes veaux boivent souvent. Sans accès à l'eau, la consommation de nourriture diminue et le développement du rumen et la prise de poids ralentissent. Nettoyez régulièrement les abreuvoirs.
Après avoir bu, les veaux aiment manger. Plusieurs veaux doivent pouvoir manger en même temps. Placez votre mangeoire de manière à ce qu'elle soit facilement visible et accessible à tous les veaux en même temps.
enrichissement
Les jouets peuvent offrir des possibilités de jeu et réduire la probabilité que les veaux grignotent d'autres veaux ou sucent leur nombril.
Une balle de tennis dans des bas accrochée au toit
Une longueur de corde attachée au mur
Un ballon suisse
Cône de signalisation routière
N'oubliez pas que cela ne doit pas forcément être coûteux ou prendre du temps. Si vous souhaitez changer l'article d'un enclos à l'autre au cours de la saison, assurez-vous de le nettoyer soigneusement entre chaque enclos.
5. Santé et hygiène des veaux
Les veaux doivent être examinés deux fois par jour pour déceler tout signe de mauvaise santé et recevoir un traitement si nécessaire. Vérifiez que :
Le nez est exempt d’écoulement et est humide et frais.
Les veaux sont alertes et ont des oreilles réactives sans infection autour de l’étiquette d’oreille.
Les nombrils sont exempts d’infection.
Les bouches sont débarrassées des aphtes.
Les veaux peuvent se tenir debout et marcher normalement, c'est-à-dire sans problème articulaire.
Tous les veaux sont en train de manger.
Les veaux ont un pelage brillant et souple.
Si vous pincez légèrement la peau d’un veau et qu’elle tarde à revenir à la normale, il est possible qu’il soit déshydraté et ait besoin d’électrolytes immédiatement.
6. Écornage des veaux
Quand ?
L'ébourgeonnage précoce est bénéfique pour le veau et pour l'éleveur. Il est préférable d'enlever les bourgeons cornés avant l'âge de six semaines. À cet âge, les cornes sont encore petites et ne sont pas encore attachées au crâne.
Il est recommandé que les veaux soient âgés d'au moins une semaine avant l'ébourgeonnage. À cet âge, les veaux sont généralement robustes, ont dépassé la période la plus à risque de diarrhée et le bourgeon de la corne est facilement palpable.
Immobilisation :
Pour administrer l'anesthésie locale et appliquer le fer chaud, les veaux doivent être immobilisés pour pouvoir ébourgeonner en toute sécurité et avec précision. Cela peut se faire dans une cage d'ébourgeonnage spécialement conçue à cet effet ou dans une cage de contention.
Une autre option de contention est la sédation. La sédation permet d'ébourgeonner sans stress les veaux et les soigneurs, et est idéale lorsque les autres options de contention ne sont pas adéquates.
Soulager la douleur :
L'anesthésie locale doit être utilisée lors de l'écornage ou de l'écornage d'un animal à tout âge et par n'importe quelle méthode. L'anesthésie locale engourdit le bourgeon corné pendant environ deux heures.
L'utilisation d'un anti-inflammatoire ou d'un anesthésique topique procurera également un soulagement à long terme de la douleur chez le veau.
Comment ?
La cautérisation au fer chaud est la méthode la plus efficace pour ébourgeonner les veaux et est utilisée par 97 % des éleveurs. L'ébourgeonnage au fer chaud doit être pratiqué entre une et six semaines.
La pâte caustique ne doit pas être utilisée car elle peut se répandre dans les yeux ou sur d'autres veaux, provoquant des brûlures douloureuses. Il n'existe pas non plus actuellement d'anesthésique local suffisamment durable pour être utilisé avec la pâte caustique.
L'ablation/amputation ne doit pas être utilisée car elle laisse une grande plaie ouverte avec un risque de saignement, d'infection et de maladie.
7. Sevrage
Facteurs à prendre en compte :
Consomme-t-il la quantité d'aliment souhaité ? Son rumen est-il suffisamment développé ?
Atteindre son objectif de poids pour l'âge, en fonction de sa race et/ou du système d'élevage ?
A l'âge minimum pour le système d'élevage ?
Capable de rivaliser au sein d'un groupe ?
Développement du rumen :
Le développement du rumen du veau est le facteur le plus important à prendre en compte lors de la décision de sevrage. La seule façon de l'évaluer est de mesurer la quantité de concentré ou de pâturage qu'il mange volontiers, ce qui devrait être d'au moins 1 kg/jour de concentré ou 2 kg/jour de pâturage.
Tout changement dans la quantité ou le type d'aliment doit être mesuré. Tout comme le développement du rumen prend du temps, le temps est essentiel pour la transition du régime alimentaire des veaux vers un régime alimentaire à base de pâturage.
Poids au sevrage :
Les génisses doivent atteindre un poids minimum avant le sevrage. Bien qu'aucun poids de sevrage spécifique n'ait été défini par la recherche, le type de système d'élevage affectera le poids de sevrage cible.
On peut considérer le doublement du poids de naissance comme un objectif cohérent prenant en compte les différentes races.
Processus de sevrage :
Lors du sevrage des veaux, il est recommandé d'utiliser un processus graduel, en retirant le lait lentement sur 1 à 2 semaines. Cela permettra au veau de s'adapter au niveau de lait inférieur et d'augmenter sa consommation d'aliments solides en conséquence.
Si les veaux ont consommé du concentré pendant qu'ils étaient au lait, conservez le concentré dans leur alimentation pendant au moins deux semaines après le sevrage du lait. Cela contribuera à réduire le retard de croissance à mesure que leur rumen s'habitue à digérer des niveaux plus élevés de pâturage.
Conclusion
Le système de vêlages groupés offre une opportunité précieuse pour optimiser la gestion des veaux dans un élevage. En concentrant les naissances sur une période définie, les éleveurs peuvent mieux planifier les ressources, standardiser les pratiques d’élevage et améliorer la santé globale des veaux. Ce modèle permet de rationaliser les soins, de garantir une alimentation cohérente, et de surveiller efficacement les conditions de logement et de santé, tout en réduisant le stress lié à des vêlages dispersés.
Les vêlages groupés favorisent également une homogénéité dans le développement des veaux, rendant plus facile la mise en place de pratiques collectives, telles que le logement en groupes ou des protocoles de santé communs. Cependant, la réussite de ce système repose sur une organisation rigoureuse, une gestion anticipée des infrastructures et une attention particulière portée à chaque veau, notamment durant les premières heures critiques de vie.
En adoptant une approche intégrée et en mettant en œuvre des pratiques conformes aux recommandations, les vêlages groupés se révèlent être une stratégie efficace pour améliorer à la fois le bien-être animal, la productivité et la durabilité des exploitations.
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